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Le Brouillard

by Cosmos70

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1.
Les méduses 05:54
Ton regard clair tel un miroir Dans tes yeux pâles Se forment se déforment les vagues A la surface des eaux Naissent des ondes bleues Des instants inquiétants Portés par les courants Regarde, me dit-elle La mer est si belle Couverte de méduses Comme une menace diffuse Pour nous Nos doigts s'égarent dans le sable Ils tracent des courbes lasses Que recouvre les flots Nous restons là immobiles Face à la ligne liquide Qui avance sur nous Et recouvre bientôt tout Regarde me dit-elle La mer est si belle Couverte de méduses Comme une menace confuse Pour nous C'est le jour où nous nous noyons De l'eau plein les poumons Nos corps touchent le fond Jamais nous ne remonterons Des méduses pleins les yeux Des brûlures comme un feu Nous savions que nous deux Le temps nous donnerait peu Si peu Regarde me dit-elle La mer était si belle Mais couverte de méduses Et le temps qui s'amuse De nous
2.
Mes yeux dans la lumière Accrochés au réverbère Aveuglés par les néons Brûlés comme l'éphémère Je te vois Flotter dans les airs Comme un papillon de suie Qui scintille dans le noir Mes yeux dans la lumière Dansent autour du lampadaire Eblouis par tes reflets Et le murmure des tes ailes Je brûle en toi Une flammèche dans tes bras Le temps d'un simple éclair Le vol de l'éphémère Mes yeux dans la lumière Collés par la poussière Il ne reste rien de toi Il ne reste rien de moi Je te crois Il faut savoir partir Et mourir sans le savoir Comme l'éphémère dans le noir
3.
Sur le fil 05:06
C'est l'heure des rêveurs De croire aux mirages De disparaitre dans la page L'heure d'oublier l'heure C'est la minute des possibles De la poursuite du bonheur De l'instant de peur Où tu es si visible C'est la seconde en avance La surprise d'être vivant De ne plus être un passant De sentir monter la transe Au bord du vide Sur le fil En équilibre C'est l'heure Hors du temps L'heure De l'indifférence Au monde De l'efficience Et des amours Des amours en sang Nous nous embrassons Mille yeux pour témoins Nous croyons au destin Des étreintes des jeunes cons Au bord du vide Sur le fil En équilibre Nos corps désunis Nos regards sans envie Laissent voir Des artères sans vie Des instants finis Il faut croire Mais il faut croire Aux amours éphémères Au bord du vide Sur le fil En équilibre
4.
Muet 05:08
Je me tais Je reste muet J'enfouis tous les mots Sous le sable sous les eaux Des vents de lettres Tournent et s'empêtrent Dans une phrase de fièvre Qui meurt sur mes lèvres Je me tais Ecoute ce silence Des décibels de prudence Ce que je n'ai pas dit Evite bien des cris Le bruit du vide Tous ces sons liquides Tu le crains cachent tout La trahison, le dégoût Je me tais Je le sais Je reste muet J'enfouis tous les mots Sous le sable sous les eaux Je le sais Le vide rend inquiet Le silence sonne mensonge Mais la vérité ronge
5.
Mercure 05:50
Une goutte renversée De mercure argenté Si brillante et si ronde A brillé de longues secondes Sur moi Elle a glissé sur ma peau Elle a transpercé mes os Une perle dans le sang Qui coule et se répand En moi Tu es l'atome toxique Tu es la larme chimique Le poison aux reflets d'opale Si infime et si redoutable En moi Toi le virus argenté Toi comment te recracher Et me retrouver au calme Dans mes veines et dans mon âme Sans toi Tu es l'atome toxique Tu es la larme chimique Mon frisson mon démon ma déraison Qui me coule et qui m'entraine Au fond Toi le virus argenté Toi comment te détester Et me retrouver au calme Dans le vide ou le vacarme Sans toi
6.
L'étranger 04:58
J'espère le monde Moi l'étranger Des millions de secondes Pour pouvoir fouler Les vallées profondes Les plages argentées Que mon corps se fonde Dans l'humanité J'espère le monde Moi l'étranger Qu'il me réponde Moi le désenchanté Pour sentir ses ondes Et ses reliefs respirer Que mon âme vagabonde Sans jamais plus étouffer J'espère le monde Mais je reste figé Comme une sonde Perdue dans l'immensité D'une mappemonde Peuplé d'étrangers J'ai manqué le monde Je n'ai pas su le trouver
7.
Je ne me souviens de rien Un visage des lèvres un ciel Juste quelques traits au fusain Une silhouette dans le matin A Genève Paris Bruxelles Une ville estompée, un point Je ne souviens de rien De ces heures forcément si belles Perdues en chemin Rien ne me revient Pas même le froissement des ailes Qui m'ont porté si loin Je ne me souviens de rien Et pourtant rien ne s'efface De braises mon coeur est plein Mes souvenirs sont clandestins Mais Les cicatrices les traces Me rappellent tous les jours trop bien Que tu vies dans mes recoins Comme un espoir qui menace Un volcan sousterrain Alors oui tout me revient Un grand froid une mer de glace Une histoire sans fin
8.
La trève 04:15
Un refuge horizontal Au dessus des nuages Au delà des verticales De la surface en rage Il est temps de lâcher prise De rester hors de portée Des courts circuits de crise Au vertige s'abandonner J'ai tant besoin de rêves De secondes d'éternité Qui m'aident à respirer J'ai tant besoin d'une trève J'ai besoin de tant de rêves D'infinies parenthèses De ces blancs qui m'apaisent J'ai tant besoin de rêves Mes abris artificiels A la tranquilité plane Sont creusés dans le ciel Pour que tout mon corps y flane Que personne ne monte Mais restez restez en bas Gardez vos choix en fonte Votre foi et vos combats J'ai tant besoin de rêves De secondes d'éternité Qui m'aident à respirer J'ai tant besoin d'une trève J'ai besoin de tant de rêves D'infinies parenthèses De ces blancs qui m'apaisent J'ai tant besoin de rêves
9.
L'absente 04:35
Au loin le phare Dans le brouillard Le monde est là Si gris si bas mais toi ? Tu me dis Qu'il en est ainsi La lumière décline Dans nos poitrines Je regarde au loin La lueur qui point Nous ne sommes que brume Bruine et crachin Au loin le phare Au large tes regards Des embruns, de tes yeux Perlent les aveux Tu me dis Qu'il en est ainsi Nos souvenirs Seront notre avenir Je regarde au loin La lueur qui point Nous ne sommes que brume Bruine et crachin Au loin le phare s'est éteint Sur un vide sans fin Le brouillard est là Si dense si profond en moi Tu me dis tant pis Nous restons en vie Le monde est là Si gris si bas pour toi et moi
10.
attendre les jours de grand vent les ciels couverts de cerfs volants nos corps ralentis dans les veines l'ennui guettent la tempête l'horizon aux lignes muettes attendre quelques secondes suffisent à changer le monde un souffle si fort si violent si troublant nul besoin d'effort pour à nouveau s'étonner que l'on puisse aimer les vents si puissants ressuscitent même les absents attendre attendre j'attends la saison des grands vents des tornades des typhons des rafales, des gifles sur la peau des fouets qui lacèrent jusqu'au os mais où sont les souffles du désir il n'y a que des vides à remplir à quand le flux les reflux dans mes chairs qui n'en peuvent plus les jours de grands vents ici et maintenant arrachez-moi au monde des absents que je me révèle vivant
11.
A l'aube sur les frontières Nos regards d'ivoire Ne comptent plus Les disparus Combien de survivants Combien de corps ambulants Prennent la direction Du soleil levant ? A nous la lumière ? A nous Le souffle l'air ? A eux les déserts Les souffrances de nos pères Demain nous quitterons La foule des électrons L'envolée négative La masse qui tournent en rond Par delà des frontières Face à l'horizon Nous voudrons bien croire Aux lumières dans le noir A nous la lumière ? A nous Le souffle l'air ? A eux les déserts Les souffrances de nos pères Combien de kilomètres De tournants et de méandres Faut-il avaler Pour être électrisé Nous sommes si fatigués La marche s'est arrêtée Et nous contemplons Nos cités brûler A nous la lumière ? A nous Le souffle l'air ? A nous les déserts Les souffrances de nos pères
12.
La mer 05:17
J'ai le désir Assez vague D'aller voir la mer Finalement Autant ne rien faire Et rester là A penser à la mer

about

Illustration d'Aurélien Pescher.
phosphorechanteur.fr

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released November 11, 2015

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Cosmos70 Lyon, France

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